ARCE 2025 : tout savoir sur l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise

L’ARCE est l’une des aides publiques les plus stratégiques pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent lancer ou reprendre une activité entrepreneuriale. Souvent mal comprise, parfois confondue avec l’ACRE ou le maintien des allocations chômage, l’ARCE mérite pourtant d’être étudiée sérieusement tant elle peut structurer le financement initial d’un projet.

Voici un guide complet, objectif et stratégique pour comprendre et activer l’ARCE de manière efficace.

NB : lisez bien aussi les sites officiels, personnellement je me suis fait avoir lors de ma première entreprise. J’avais lu, à juste titre que c’était le montant des droits Assedic, versés en 2 fois 50%…non non c’était 50% du montant des Assedics, versé en deux fois. J’y ai perdi 50% de mes droits Assedic en croyant avoir fait le bon choix avec du recul. J’en ai voulu un temps à celui ou celle qui avait rédigé sur le site de référence le texte, très mal formulé


1. L’ARCE, c’est quoi exactement ?

L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) est une aide en capital versée par France Travail (anciennement Pôle emploi) à un demandeur d’emploi qui crée ou reprend une entreprise. Elle permet de percevoir 60 % des droits restants à l’allocation chômage (ARE), sous forme de versement en deux fois.

Concrètement, au lieu de percevoir vos allocations chômage chaque mois pendant la durée restante de vos droits, vous obtenez un capital équivalent à 60 % de la totalité à percevoir.


2. Conditions d’éligibilité

Pour bénéficier de l’ARCE, plusieurs conditions cumulatives doivent être remplies :

A. Être inscrit comme demandeur d’emploi

Vous devez être inscrit à France Travail et avoir droit à l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi), même si vous n’avez pas encore commencé à la percevoir.

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B. Créer ou reprendre une entreprise

L’entreprise peut être une activité commerciale, artisanale, libérale ou agricole, en nom propre ou en société. Elle doit être effectivement créée ou reprise après votre inscription comme demandeur d’emploi.

C. Obtenir l’ACRE

L’ARCE ne peut être versée que si vous avez obtenu l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise), qui est une exonération partielle de charges sociales au démarrage.

D. Ne pas être en CDI à temps plein

Pour percevoir le deuxième versement de l’ARCE, vous ne devez pas avoir signé de contrat à durée indéterminée à temps plein à ce moment-là.


3. Modalités de versement

Montant

L’ARCE correspond à 60 % des droits à l’ARE restants au moment de la création ou reprise d’entreprise.

Par exemple, si vous avez droit à 12 mois d’allocations à 1 000 € par mois (soit 12 000 €), l’ARCE vous permet de toucher un capital de 7 200 € (soit 60 % de 12 000 €).

Paiement en deux temps

  • 1er versement : à la date de début d’activité (ou peu après validation du dossier), vous recevez 50 % du montant total de l’ARCE.
  • 2ᵉ versement : versé six mois plus tard, si l’entreprise existe toujours et que vous n’avez pas signé de CDI à temps plein.

Prélèvement

Une retenue de 3 % est appliquée sur le montant total pour financer la retraite complémentaire.


4. ARCE vs maintien de l’ARE : que choisir ?

L’ARCE remplace le maintien de l’ARE mensuelle. Une fois que vous avez opté pour l’ARCE, vous ne percevez plus d’allocations chômage chaque mois.

Tableau comparatif

CritèreARCEMaintien ARE
Forme de l’aideCapital (en 2 fois)Versement mensuel
Montant60 % des droits restants100 % des droits mensuels (sous conditions de revenus)
SouplesseLiquidité immédiateRevenu régulier
RisqueSi l’entreprise échoue, il reste 40 % non touchésReprise possible des versements sous condition
StratégieIdéal pour financer le lancementIdéal pour projets longs ou incertains

En résumé

  • ARCE = cash immédiat pour financer le démarrage, les investissements, la communication, le stock, etc.
  • ARE = sécurité de revenu mensuel, bon choix si vous ne savez pas encore si le projet générera du chiffre rapidement.
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5. Avantages stratégiques de l’ARCE

A. Un effet de levier puissant au démarrage

Toucher plusieurs milliers d’euros dès les premières semaines permet :

  • De lancer une campagne marketing,
  • D’acheter un premier stock,
  • De financer la création du site ou d’un logo,
  • De couvrir ses charges fixes avant que le chiffre d’affaires n’arrive.

B. Une preuve de crédibilité

Face à des investisseurs, partenaires ou banques, le fait d’avoir sécurisé de la trésorerie personnelle via l’ARCE renforce votre crédibilité financière.

C. Compatible avec d’autres dispositifs

L’ARCE est compatible avec l’ACRE, indispensable pour la déclencher. Elle peut aussi être cumulée avec d’autres aides régionales ou locales, sous certaines conditions.


6. Limites et risques

A. L’ARCE n’est pas remboursable… mais non reconductible

Une fois les 60 % versés, vous n’avez plus droit aux 40 % restants (sauf en cas de cessation d’activité sans revenu), et vous ne pouvez plus revenir au maintien ARE.

B. Le deuxième versement est conditionné

Vous ne toucherez la seconde moitié de l’ARCE que si vous êtes toujours indépendant six mois plus tard, sans CDI à temps plein.

C. Le risque de « timing »

L’activité peut démarrer lentement ou échouer. Si vous avez pris l’ARCE et utilisé le capital, vous pourriez vous retrouver sans revenu ni allocation mensuelle.

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7. Démarches pratiques

  1. Inscription à France Travail comme demandeur d’emploi avec ouverture des droits ARE.
  2. Création ou reprise de l’entreprise, avec preuve juridique (extrait Kbis, URSSAF, etc.).
  3. Demande de l’ACRE (obligatoire).
  4. Demande de l’ARCE auprès de votre conseiller France Travail (formulaire spécifique).
  5. Attente du 1er versement (généralement quelques semaines).
  6. Second versement six mois plus tard, après déclaration de continuité d’activité.

8. Cas pratique

Exemple : Julien, 32 ans, ex-salarié dans le marketing digital

Julien est licencié et inscrit à France Travail. Il perçoit normalement 1 400 € d’ARE par mois, pour 15 mois. Il décide de créer une micro-entreprise de consulting.

  • Il ouvre son activité en mai 2025.
  • Il fait la demande d’ACRE et l’obtient.
  • Il opte pour l’ARCE.
  • Il reçoit 60 % x 21 000 € = 12 600 €, soit :
    • 6 300 € versés fin mai 2025,
    • 6 300 € supplémentaires en novembre 2025, si l’activité continue.
  • Il utilise cet argent pour financer ses logiciels, la publicité et sa première prospection multicanal.

Résultat : il démarre vite, acquiert ses premiers clients, et structure sa croissance en s’autofinançant.


9. Points de vigilance

  • Ne pas confondre ARCE et ACRE : l’un est un capital, l’autre une exonération de charges.
  • Anticipez la fin des droits : si vous échouez ou stoppez votre activité, vous pourrez peut-être récupérer les 40 % restants… mais sous conditions strictes.
  • Le timing est crucial : prenez la décision avant le lancement de l’entreprise. Une fois les ARE commencées, l’ARCE peut ne plus être possible.

10. Nos recommandations stratégiques

  • Faites un budget prévisionnel clair : l’ARCE doit financer des investissements utiles et rentables.
  • Priorisez l’investissement marketing : la trésorerie de l’ARCE doit générer des leads, pas financer du confort.
  • Conservez de la marge de sécurité : ne dépensez pas tout en une fois.
  • Ne choisissez pas par défaut : comparez sérieusement l’ARCE avec le maintien de l’ARE.
  • Demandez conseil à un expert-comptable ou un incubateur avant de prendre votre décision.
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